Entrée dans le monde du monofiliste Antonio Lino

Bonjour, peux-tu te présenter?

Je m’appelle Antonio LINO (aussi connu sous le nom de Red Hot Chili Flyer).

J’ai dépassé le demi-siècle et mon lieu habituel de vol se situe sur une jolie plage du sud-est. A Fréjus exactement !

Depuis combien de temps fais-tu du cerf-volant monofil?

J’ai découvert le cerf-volant à l’âge de 35 ans en voyant évoluer de grands enfants sur une plage entre Antibes et Nice. (Ils se reconnaîtront)

Comment as-tu commencé le cerf-volant monofil et pourquoi?

Mes premiers amours étaient comme beaucoup d’entre nous le cerf-volant pilotable 2 lignes. Depuis, j’ai divisé  le nombre de lignes par deux mais je les ai aussi multipliées par 2.

Le cerf-volant monofil est devenu une évidence quand j’ai voulu exprimer des sentiments ou un état d’âme. Le monofil laisse libre court à l’imagination.

J’aime fabriquer des cerfs-volants ou des structures qui permettent aux spectateurs de s’interroger, s’indigner… mais surtout avoir des réactions. Cela permet des discussions assez intéressantes sur la signification de mes créations. Pour moi, l’important est qu’il y ait une réaction de la part des spectateurs. (Quelle qu’elle soit)

Peux-tu nous dire 3 anecdotes de session qui t’ont marqué et pourquoi?

      • Un jour, dans le cadre de mon travail, j’ai parlé  de ma passion pour le cerf-volant. Un collègue m’a alors dit « ça doit être difficile, ça fait plusieurs années que je vois un grand type sur la plage qui n’arrive pas à décoller son cerf-volant, il est toujours par terre. »
        C’était mon mantor qui réalisait les premiers tricks il y a plus de 20 ans. C’était les tout débuts du freestyle, avec des cerfs-volants qui n’étaient pas aussi pointus que les machines actuelles !
      • J’ai été, il y a très longtemps, révolté par le discours du pape concernant les préservatifs. J’ai donc fabriqué une installation que j’ai appelée « Crime contre l’humanité ». Il s’agissait d’un delta représentant un panneau de danger avec sur sa ligne une série de préservatifs XXXL. L’un d’entre eux était très réaliste avec son petit réservoir …..
        Un petit enfant est passé par là avec sa mère et lui a demandé : « Dis maman, c’est quoi ? la mère a répondu « Tu vois bien il s’agit d’un biberon »
        J’ai beaucoup ri … ( la mère un peu moins quand je lui ai expliqué)
    • Sur un festival du Sud (Bormes-les-mimosas) j’ai installé pour la première fois ma création actuelle.
      Un enfant m’a demandé si c’était des carottes (n’est-ce pas Stéphan ?) Quand je lui ai dit que les carottes poussaient dans la terre, il m’a répondu : « Alors c’est des poireaux ! » Ce sont ces petits moments de bonheur qui font tout le plaisir du monofil.

Tu construis ou tu achètes tes cerfs-volants? Tu veux bien nous décrire le matériel que tu utilises actuellement?

Actuellement je continue à fabriquer des gouttes (pour beaucoup ce sont des piments d’Espelette) en toile de spi.

Je m’inspire des expos d’art contemporain que j’aime à visiter. Surtout des artistes monochrome. (Klein, Soulage, Kapor, Urs Fisher…)
J’aime particulièrement la multiplication d’éléments simples. Ça me permet de faire de belles installations, particulièrement quand j’ai le plaisir de participer à un festival avec mon ami Pierrot !

Quels conseils donnerais-tu à des pilotes qui se mettraient juste au monofil pour qu’ils restent et progressent dans notre passion?

Il ne faut pas se fixer de limites, tout vole, c’est juste une question de bridage !

Et prenez une bonne machine à coudre.

Quel plaisir ou quelle sensation trouves-tu en faisant du monofil?

Je trouve que le monofil est propice à la rencontre avec le public. 

Que pouvons-nous te souhaiter pour l’avenir dans ce monde de cerf-volant?

Continuer à parcourir le monde avec mes bouts de tissus et rencontrer de nouvelles personnes.
C’est tellement agréable de se retrouver à l’autre bout du monde et tomber dans les bras d’un ami que l’on n’a pas vu depuis trop longtemps !

Découvrir d’autres cultures (rappelez-vous BALI cet été)

 

Antonio Lino pour Addict Kite

Damien

Bonjour à tous. Certains me connaissent peu finalement, toujours passionné par le cerf-volant, je vole libre comme l’air et je partage ma passion avec vous. Un vrai bonheur de faire vivre Addict Kite le Mag avec Benbboy et les autres. J’en profite pour remercier tous les acteurs qui m’ont aidé à faire ce que Addict Kite est devenu. Vraiment merci. Je vous retrouverai sûrement sur les terrains de NDDM, Chatelaillon, Penvins et pourquoi pas d’autres. Addict Kite est une aventure humaine extraordinaire. Je ne pensais pas que le petit blog dépasserait les frontières aujourd’hui. Si vous passez par mon champ de patates, n’hésitez pas surtout. Comme je le dis souvent en MP “bon vol à tous”.

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