Entrée dans le monde d’un Italien monofiliste Lionello Broggio

Bonjour, peux-tu te présenter ?

Bonjour à tous, je m’appelle Lionello Broggio,

J’ai 64 ans, je suis né  dans la province de Padoue, J’ai vécu en France jusqu’à l’âge de 13 ans. 

Je vis aujourd’hui à Folignano, dans la province d’Ascoli Piceno, au centre de l’Italie.

J’aime prendre des photos. Je m’amuse à gérer deux sites Web où je place mes photographies, l’un dédié à mes voyages: www.lionello-broggio.com .

Et l’autre consacré aux photographies de festivals de cerfs-volants : www.altanus-kites-team.eu.

Depuis combien de temps fais-tu du cerf-volant monofil ?

Maintenant, je pratique le cerf-volant monofil depuis 15 ans, et j’aime aussi occasionnellement m’amuser avec les cerfs-volants acrobatiques,

et surtout prendre des photos dans les différents festivals de cerf-volant.

Comment as-tu commencé le cerf-volant monofil et pourquoi ?

Enfant, j’ai commencé à construire des cerfs-volants avec du papier et de la colle à base de farine. En guise de fil, la ligne de pêche volée à mon père.

Puis, avec le temps, j’ai oublié les cerfs-volants, mais il m’est arrivé dans les années 2000 de voir un festival de cerfs-volants et quelque chose a recommencé dans ma tête.

Je me suis souvenu du bonheur que m’a donné l’enfance, de voler et de construire des cerfs-volants.

J’ai été frappé par l’évolution des formes, des couleurs et des matériaux utilisés pour construire, et le désir de construire mes cerfs-volants est revenu.

Peux-tu nous dire 3 anecdotes de session qui t’ont marqué et pourquoi ?

La première anecdote dont je me souvienne est mon premier vol de nuit vers Cervia avec un grand delta blanc à queue (pirodelta), 

éclairé par de puissants projecteurs colorés, sous un ciel étoilé et la lune en arrière-plan, de la musique de fond. 

Je frémis encore de bonheur.

La seconde était en 2006 au festival de Penvins,

le maître cerf-voliste, Alain Micquiaux, a amené et monté sur le terrain une trentaine de cerfs-volants Morpho, les grands papillons,

puis nous a demandé de les faire voler  en même temps.

Tous ensemble ça a été une grande émotion et un privilège pour moi.

Enfin, en 2018, au festival de Dieppe, j’avais construit deux drumbox sur un projet de Dick Toonen, également présent.

Et pendant le festival, il m’a demandé de prendre part à un vol avec lui et les cerfs-volistes présents, chacun avec une Drumbox. 

Une superbe session de vol, commencée avec un mur composé d’environ soixante-dix drumbox et sur la musique de the Wall des Yes.

 Une chorégraphie qui lui a valu un prix au Festival de Dieppe. Un plaisir pour les spectateurs et pour les yeux, et surtout pour moi.

Tu construis ou tu achètes tes cerfs-volants? Tu veux bien nous décrire le matériel que tu utilises actuellement ?

J’ai acheté mes premiers cerfs-volants statiques. Mais ensuite j’ai commencé à les construire. 

Pour la construction de mes cerfs-volants, j’utilise du spinnacker, du carbone, des câbles en dacron, du polyester et de nombreux types de connecteurs pour les monter.

J’aime construire des cerfs-volants avec des sujets en trompe-l’œil, qui créent des effets étranges, 

et j’aime vraiment combiner les couleurs, le mien n’est peut-être pas le pays où est né arlequin ?

Quels conseils donnerais-tu à des pilotes qui se mettraient juste au monofil pour qu’ils restent et progressent dans notre passion ?

Quel conseil ? difficile à dire.

Mais n’ayez pas peur de demander conseil à d’autres cerfs-volistes, essayez de créer des cerfs-volants, 

même en faisant des erreurs, puis lorsque vous le verrez voler pour la première fois, 

vous ne serez plus dans la peau, vous voudrez construire à nouveau et encore une fois et défier les lois de la gravité avec vos créations, Bon vol.

Quel plaisir ou quelle sensation trouves-tu en faisant du monofil ?

Le plaisir est de retrouver de nombreux amis de toute l’Europe et du monde aux festivals.

Discuter de la vie, des sentiments, des projets de fabrication de nouveaux cerfs-volants, des spécialités de chacun et boire un verre ensemble.

Vivre la joie de voir votre créature prendre son envol et de vous lever presque pour toucher le ciel et les nuages, 

rester les yeux grands ouverts, bénis, avec ce mince fil entre les doigts, seul lien entre vous et votre cerf-volant…

Rêver d’être le cerf-volant et de pouvoir planer dans le ciel, libre des liens de ton mince fil.

Que pouvons-nous te souhaiter pour l’avenir dans ce monde de cerf-volant ?

Essayer d’innover que ce soit en vol ou en construction.

Encore beaucoup de belles rencontres et que le partage de notre passion avec le plus grand nombre de personnes porte ses fruits,

pour que le relève soit assurée, que la jeunesse relève le défi de rendre au moins un petit bout de monde meilleur et libre de toutes frontières.

Lionello Broggio pour Addict Kite

Damien

Bonjour à tous. Certains me connaissent peu finalement, toujours passionné par le cerf-volant, je vole libre comme l’air et je partage ma passion avec vous. Un vrai bonheur de faire vivre Addict Kite le Mag avec Benbboy et les autres. J’en profite pour remercier tous les acteurs qui m’ont aidé à faire ce que Addict Kite est devenu. Vraiment merci. Je vous retrouverai sûrement sur les terrains de NDDM, Chatelaillon, Penvins et pourquoi pas d’autres. Addict Kite est une aventure humaine extraordinaire. Je ne pensais pas que le petit blog dépasserait les frontières aujourd’hui. Si vous passez par mon champ de patates, n’hésitez pas surtout. Comme je le dis souvent en MP “bon vol à tous”.

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